24 juin 2006

Première chronique de Peterborough

Qu’arrive-t-il quand on passe quelques semaines à l’extérieur de chez soi, sans accès facile à Internet? On a un blogue très, très tranquille et les billets non lus s’accumulent dans Bloglines...

Ces temps-ci, je passe mes semaines à Peterborough, en Ontario (à cinq heures de route de Montréal, «à vitesse de Québécoise»; les gens de là-bas trouvent que je roule pas mal vite pour faire le trajet en si peu de temps, et pourtant...). Il s’agit d’une petite ville au centre-ville minuscule mais plutôt vert et sympathique. Je vous présente ici un restaurant qui m’y a plu. J’ai osé intituler ce billet «première» chronique car j’espère découvrir d’autres endroits dignes de mention à Peterborough au cours des prochaines semaines et en parler ici! Et si jamais vous qui me lisez connaissez un café Internet à Peterborough, laissez-moi d’urgence son adresse en commentaire!

St.Veronus Café and Tap Room

L’ambiance et la carte de ce restaurant-bar me font penser à Bière et compagnie, sur St-Denis, à Montréal, puisque St.Veronus présente de nombreux choix de bières et un menu simple mais où la bière est à l’honneur. Par contre, St.Veronus se spécialise dans les bières belges (bien qu’il y en ait plusieurs autres) et présente moins de choix (Peterborough, ce n’est pas Montréal). J’ai trouvé dommage qu’on propose aussi peu de bières ontariennes et que les seules bières québécoises soient celles d’Unibroue. Si Unibroue est la «micro»brasserie québécoise avec le meilleur marketing à l’étranger, selon moi, ce n’est pas celle qui brasse les meilleures boissons. Je préfère la Blanche du Cheval Blanc à celle de Chambly, et j’apprécie beaucoup les brasseries Tingwick, Chaudron, Schoune, pour ne nommer qu’elles... Il y a tellement de bonnes microbrasseries au Québec!

Mais revenons au café-bar de Peterborough. J’y ai mangé une assiette de pâté de fromage de chèvre aux fraises, aux échalotes et au basilic avec assortiment de crudités et de marinade, fromages et pain. Ce plat était présenté parmi les entrées, mais pour une seule personne, c’était suffisant pour un repas—avec une bière, bien entendu. Le pâté était vraiment bon; il m’a fait penser à de la crème glacée aux fraises, mais qui goûte bon! Il était sucré pour un pâté, mais pas vraiment assez pour un dessert, bref parfait avec les crudités et le fromage bleu.

Quant à la bière que j’ai choisie, j’en ai malheureusement oublié le nom. C’était une bière ontarienne provenant d’une brasserie Cree, si je me rappelle bien. Je vais tâcher de retrouver son identité... En attendant, sachez qu’elle était bonne!

Puisque j’étais seule, la serveuse m’a proposé de la lecture en m’amenant ma bière. J’ai bien aimé cette attention! J’ai donc feuilleté The Book of Lists en mangeant, et un élément de la liste des prisons les plus dures en Amérique du Nord m’a particulièrement intéressée :
8. McAllister (Oklahoma)
Céréales de maïs, bouillie de maïs, polenta, pain de maïs, maïs en épi, maïs ad nauseam. Qui aurait cru qu’on pouvait préparer autant de plats à partir de ce grain doré? Et tous lancés dans les fentes à nourriture par des géants blonds qui avaient l’air du club-école des Sooners, l’équipe de football de l’Université d’Oklahoma. Ces jeunes fermiers qui servaient de gardiens de prison exprimaient clairement leur dédain envers nous, les étrangers de la ville. Si vous n’aimiez pas le maïs, ils ne voulaient pas voir les restes.

Je prépare une série de billets où vous comprendrez mon soudain intérêt pour l’alimentation des prisonniers à McAllister... en autant que j’aie accès à Internet pour pouvoir les publier!

Référence :
“Stephen Reid’s 10 toughest prisons in North America” in WALLACHINSKY David, WALLACE Amy, BASEN Ira et Jane FARROW. The Book of Lists, Canadian Edition, Knopf, 2005, 518 p. (citation: traduction libre d’un passage de la p.218).

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour Lucie,

Je suis contente de lire tes nouveaux périples.

Anonyme a dit...

En passant, Unibroue Inc. a été acheté en 2004 par Sleeman Breweries Ltd. Je ne suis pas sûr que nous puissions encore parler de bières québécoises quand la microbrasserie appartient à une compagnie ontarienne.

Lucie a dit...

Bon, excusez l'absence de certains accents, je suis encore en Ontario et je n'ai pas acces au net via mon propre ordi...

Anonyme, c'est pour ca que j'ai mis des guillements à "micro" dans microbrasserie au sujet d'Unibroue... mais il n'y a pas qu'en Ontario ou ce sont souvent les seules bières québécoises présentes. J'ai déjà vu un guide des bières du monde, un livre européen, et encore là au sujet du Québec on n'y presentait que quelques bières d'Unibroue...

Carotte: je suis encore en Ontario cette semaine et la semaine prochaine, donc ce n'est pas un vrai retour encore... mais bientot!