Ce billet fait suite à celui d'hier et à un nouvel article de La Presse:
http://www.cyberpresse.ca/article/20080219/CPACTUALITES/802190649/1023/CPACTUALITES
Vous avez des problèmes? Mélangez tout et faites assez pitié pour qu'un chroniqueur écrive sur vous en mettant l'accent sur cette pitié. Un bon samaritain bien intentionné vous sauvera...
C'est pratiquement ce qui arrive aux "criminels du lait" dont je parlais hier. Je trouve incroyable la réaction des éditeurs de Québec Entreprise, qui ont payé les amendes des Desrosiers. Je les cite d'après l'article de Stéphanie Bérubé, aujourd'hui dans La Presse: «On ne peut pas mettre des entrepreneurs en prison comme ça. Je me suis dit qu'il fallait qu'on fasse quelque chose [...]. Au Québec, la situation des petits producteurs est épouvantable».
Il semble que ces éditeurs se soient apitoyé sur le sort de ces agriculteurs qui étaient en prison pour n'avoir pas respecté des normes de salubrité et n'avoir pas payé les amendes imposées suite à ces infractions! À ce que je sache, ces infractions ne sont pas nécessairement liées avec la petitesse de leur entreprise agricole... Comme le disait Isabelle dans son commentaire sur mon billet d'hier, dans l'article de monsieur Boisvert, plusieurs éléments très différents étaient mêlés, entre autres les problèmes des petits agriculteurs bios (qui n'ont souvent pas accès aux subventions gouvernementales) et les infractions commises par Le lait d'Antan. Il semble que ce mélange ait été efficace pour que les éditeurs de Québec Entreprise aient pitié des Desrosiers...
Je trouve que ça envoie un message déplorable: ne vous occupez pas de vos affaires (si les Desrosiers avaient payé leurs amendes, ou pris des mesures pour les contester officiellement et en suspendre ainsi le paiement le temps que le dossier soit étudié, ils n'en seraient pas là), mais si vous vous ramassez dans le trouble, faites pitié et les autres s'occuperont de vous. Je trouve cela ridicule.
De façon plus globale, je trouve que cette histoire entache la réputation des petits producteurs biologiques du Québec beaucoup plus qu'elle ne les aide. Ça me désole.
Référence: Bérubé, Stéphanie. "Le "criminel du lait" est libéré", La Presse, 19 février 2008. Aussi disponible sur Cyberpresse.ca (lien dans mon billet ci-dessus).
Histoire d'un tannant... Un tannant, vraiment?
Il y a 10 ans
2 commentaires:
je crois que l,on mele plusieurs choses et mele tout court le peuple en voulant faire des martyrs de mm Desrosiers je compatis avec eux mais le loi doit etre pour tous egal
Merci enfin quelqu'un a compris que cétait des twit qui essaye de s'attirer la simpatie pour qu'on les sortes de la marde... Mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il n'ont pas tout dit! Parler un peu a leurs ancien associés de la fromagerie polyethnique et a la fédération des producteurs de lait qu'il ont essayer de contourner pendant plusieures année et de produire du lait et de le mettre en marché sans quotas! c'est que voyez-vous a 30000$ le quota (production pour environ une vache) il est tentent de les vendre et d'empocher le cash!!! et on me dis qu'ils sont sans le sous pour payer leurs amendes!!! foutaises!
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