28 décembre 2009

Ce que j'ai détesté de la dernière décennie

Une idée prise chez Michelle Blanc, provenant d'un certain Détesteur que je ne connaissais pas: ce que j'ai détesté de 2000 à 2009. Sans ordre particulier. Parfois juste par (dé)goût personnel, souvent pour des raisons plus rationnelles. En général, je suis une personne constructive et c'est rare que je dise que je n'aime pas quelque chose sans proposer ou du moins chercher une alternative ou une solution, mais cette fois-ci je me laisse aller.

La popularité croissante des VUS. Beaucoup de propriétaires de VUS n'ont pas besoin de leur côté "utilitaire" et génèrent avec ces véhicules beaucoup plus de pollution que s'ils utilisaient une auto moins énergivore ou, encore mieux, un cocktail transport incluant des transports en commun ou des transports actifs.

Les sushis. Ici, il s'agit simplement de mes goûts personnels! Quand j'en mange, j'aime les deux premiers morceaux, après j'en ai assez--sans compter que je n'aime pas les algues.

La folie du scrapbooking. Je déteste la folie, pas le scrapbooking. Parce que les créations de talent sont éclipsées par les essais pas toujours fructueux de celles qui veulent juste suivre la mode. Entre autres aussi pour le côté "bébelle", l'utilisation de gogosses neuves faites en Chine et de multiples papiers achetés exprès. L'idée me plaîrait plus avec l'utilisation de papiers et gogosses récupérés (les étiquettes de vêtements pour enfants de certaines marques, comme certaines collections de Gagou Tagou, seraient intéressantes à ce niveau...). J'ai déjà vu de très belles pages, mais moi, je scrapbooking, je l'aime un peu, pas à la folie.

Le retour de la mode antiglucides. Je me rappelle d'une "strip" dans les années 1990 du comic Cathy qui riait des diètes des années 1970 où les glucides étaient l'ennemi et où un steak avec de la crème sûre était un mets diète. Hé bien, avec Atkins et compagnie, cette mode est revenue! Malheureusement, car ce n'est pas une façon santé de maigrir ou de rester mince. En plus, ça a sûrement contribué à l'essor du sucralose (voir ci-dessous). Je déteste.

Le sucralose. Ça goûte mauvais. Notre corps le rejette pas dégradé et il se retrouve dans l'environnement où on ne sait pas comment il va influencer le comportement alimentaire et la santé des organismes allant des microbes jusqu'aux mammifères. Tant qu'à manger édulcoré, je préfère manger moins d'une recette au vrai sucre. Or, on trouve maintenant du Splenda partout, dans des boissons à base de jus, des desserts, des yogourts, des laits au chocolat... Beurk.

Les gens qui croient qu'ils sont à l'abri de tout sur internet. Ceux qui oublient que les écrits restent, que les écrans ont des oreilles et qu'il faut tourner sa souris sept fois dans sa main avant de publier un statut, un billet ou un commentaire...

L'écriture au son qui se généralise. Un des effets pervers du clavardage et des téléphones avec mode "messagerie textuelle".

La mode d'ouvrir des pharmacies dans les épiceries. Ça a grandement contribué à l'actuelle pénurie de pharmaciens. Ça a aussi contribué à ce que les pharmacies en général aient des heures d'ouverture moins étendues. Par la bande, ça va augmenter les coûts pour notre gouvernement donc pour nous tous: pénurie = salaires qui montent=ils vont négocier à la hausse les frais qu'ils chargent pour chaque prescription remplie... sans compter que ça a encore plus accentué la pénurie chez les pharmaciens d'hôpital, dont le salaire n'a pas pu suivre (bien que pas syndiqués, ils ont une convention avec leur employeur, le Ministère de la Santé, qui n'accorde pas d'augmentation de 20+%, contrairement à un pharmacien-propriétaire mal pris...). En plus de tout ça, à part pour les médicaments de prescription, les pharm'épiceries offrent généralement moins de choix que les "vraies" pharmacies quand on cherche des produits de soins, d'entretien ménager ou de cosmétiques (la portion "phar'magasin général des pharmacies). Bref, malgré que ça augmente le nombre d'endroit où on peut faire remplir une prescription (ce qui n'était pas nécessaire en ville et qui ne dessert pas vraiment mieux les régions rurales qui n'ont pas d'assez grosses épiceries pour qu'y ouvre une pharmacie), le patient/client/consommateur en sort perdant, selon moi.

La simplicité volontaire. Ça vous étonne? C'est que je trouve ce mouvement mal nommé (ce nom se prête tellement aux railleries: "c'est pas simple, c'est pas volontaire!") et un peu fourre-tout. Le mot "simplicité" en particulier détonne, puisque c'est effectivement plus complexe (bien que bénéfique sous plusieurs autres aspects) d'acheter moins de prêt-à-consommer et de faire plus de choses soi-même. Et puis, j'ai plus souvent entendu "tu fais simple!" comme insulte (dans le sens de simple d'esprit) qu'autrement... Pour ce qui est de l'aspect fourre-tout, c'est que certains adeptes veulent épurer l'aspect matériel de leur vie pour contribuer à un monde plus écologique et préfèrent la qualité (ou l'aspect social: équitable, local, fait à la main...) à la quantité dans la même optique; d'autres veulent simplement dépenser le moins possible et sont des adeptes de Wall-Mart et de coupons à outrance... L'incompatibilité entre les deux me frappe quand je repense à une discussion lors de la plénière d'un colloque du Réseau québécois pour la simplicité volontaire il y a quelques années: où vend-t-on le café équitable le moins cher? C'est si absurde... Je suis tout-à-fait pour éviter la surconsommation et privilégier l'être sur l'avoir. Par contre, je déteste le nom qu'a pris ce mouvement et son identité floue.

Le côté obscur de l'achat usagé. Dans "réduire, réutiliser, recycler", il y a un ordre décroissant d'efficacité écologique. Je pense particulièrement aux vêtements. Les fashionistas qui achètent des vêtements à un rythme fou mais qui se pensent écolo parce qu'elles les donnent ou les revendent à mesure ne le sont pas tant que ça. En fait, ça s'applique à tous les acheteurs compulsifs, que les achats soient des vêtements ou autre chose. Dans cette optique, acheter usagé, c'est un peu encourager la surconsommation des autres. Il y a bien sûr des exceptions, notamment avec les articles pour enfants (qui parfois grandissent avant d'user un vêtement ou un jouet). Mais de mon côté, pour les vêtements en tout cas, je préfère acheter neuf, écolo (coton bio), avec une plus-value sociale (équitable, fait par des entreprises d'insertion sociale...), de qualité (plutôt que pas cher) et indémodable autant que possible, et user à la corde.

1 commentaire:

Marie l'urbaine a dit...

Tu dépoussières bien des choses !!! Ça fait réfléchir :)
Merci !