29 décembre 2005

Bovril: la suite

Après une visite à l'épicerie, j'ai du nouveau au sujet du Bovril (voir ici pour l'ancien à ce sujet). Le Bovril vendu ici est produit par Unilever sous la marque Knorr. Il est toujours fait avec du boeuf (mais le boeuf est aussi loin dans la liste des ingrédients que le poulet ne l'était dans le bouillon de poulet, et le Bovril contient de l'extrait de levure, tiens tiens!). En fait, ça a vraiment l'air d'être un tout autre produit comparé au Bovril anglais.

Prix citron: à Knorr Canada pour un site web ne contenant pas d'info sur les produits, même quand on clique sur "Découvrez tout ce que vous voulez savoir sur les produits Knorr" (cliquez sur cette phrase ici et vous verrez à quoi ça mène).

Mention honorable: au produit de marque Sans Nom (la marque cheap de Loblaws-Maxi-Provigo) à peu près équivalent au Bovril au boeuf, parce que l'extrait de boeuf est le premier ingrédient de la liste, et donc le plus abondant. Au moins, ce produit mérite d'être appelé "au boeuf". Par contre, je n'y ai pas goûté.

Ustensiles en bois

Je voulais une deuxième cuiller en bois depuis longtemps. Comme je cuisine souvent en mode multitasking, c'est-à-dire plusieurs recettes en même temps, j'aime avoir certains accessoires en duplicata... Il y a quelques semaines, au Salon des métiers d'art, j'ai acheté une cuiller-spatule faite au Québec par Les Pagaies du Gourmet. Hé oui, j'aime mieux payer plus cher pour un produit d'ici que d'encourager le transport polluant sur des milliers kilomètres de produits faits par des esclaves en Asie ou ailleurs. Et cette fois, en particulier, je ne le regrette pas, ma nouvelle cuiller-spatule est super-pratique et très belle! En fait, je pense à m'en procurer une deuxième et à déclasser mon ancienne cuiller, dont la forme est moins pratique...

Hachis, légumes et topinambours

Il y a deux sortes de hachis: le hachis Parmentier, qui ressemble un peu à notre bon vieux pâté chinois, et le hachis de ma mère. Ce dernier est un plat habitant, simple, de type confort food: boeuf haché, pommes de terre en cubes, eau ou un peu de bouillon de boeuf si désiré, sel, poivre. Cuire le tout jusqu'à tendreté des patates. J'aime bien le manger avec de la sauce BBQ Kraft (ou un mélange de ketchup et de sauce HP, ça donne le même goût).

Pat m'a suggéré d'y ajouter des carottes car dans sa famille ils le mangeaient comme ça (mais ils n'appellent pas ça du hachis, je ne me rappelle plus comment ils l'appellent). C'était un peu une révolution pour moi (c'est comme si on voulait changer la recette du pâté chinois!), mais c'est aussi bon en fin de compte. (Avec la sauce BBQ, ça goûte la même chose de toute façon).

Aujourd'hui, j'ai décidé d'essayer de multiplier les légumes: patates, carottes, topinambours, céleri-rave. Premier constat: les céleris-raves prennent plus de temps à cuire que le reste (les ajouter un peu avant la prochaine fois). Deuxième constat: le parfum et le goût du topinambour dominent, même si c'est le légume le moins abondant! C'est vraiment bon, mais c'est tellement une révolution! Je comprends un peu maintenant la frustration des Français "obligés" de remplacer la pomme de terre par le topinambour pendant la guerre parce que les patates étaient réquisitionnées. Cru, c'est plus croquant, cuit, c'est plus farineux, et son goût est complètement différent! Bref, c'est vraiment un légume à apprécier par lui-même et pas un bon "substitut de patate". Mais pour revenuir au hachis, après ma 2e assiette :-) c'est définitivement le meilleur que j'aie fait! Il était encore meilleur réchauffé! Je n'ai même pas mis de mon mélange sauce HP et ketchup!

Hachis aux légumes (4 portions)

1 lb (454 g) de boeuf haché extra-maigre ou de veau haché
1 oignon émincé
4 patates
4 carottes
1 céleri-rave
4 topinambours
1 c. à thé (5 mL) de Marmite (ou plus au goût) (ou un peu de Bovril)
½ c. à thé de sel (ou au goût)
Poivre au goût
Eau

Dans un gros chaudron (5 L), faire revenir la viande hachée avec l'oignon. Ajouter le céleri-rave coupé en dés de 1 cm environ et faire revenir quelques minutes. Ajouter les autres légumes, aussi coupés en dés de 1 cm environ, faire revenir quelques minutes de plus. Ajouter de l'eau bouillante juste assez pour atteindre le dessus du mélange viande-légumes. Ajouter le Marmite (ou du Bovril), le sel et le poivre et cuire jusqu'à tendreté des légumes, 5 à 10 minutes.

Note technique: le veau est plus maigre que le boeuf, mais le Marmite est plus important si on prend du veau, car son goût est moins prononcé.

Marmite et Bovril...

Un autre de mes secrets culinaires: Marmite. Ce produit est un extrait de levure fait à partir de la levure résiduelle de la fermentation de la bière. Ça vient d'Angleterre et ça goûte un peu le boeuf. En fait, pas vraiment le boeuf, plutôt le Bovril. (Avez-vous déjà essayé de faire du bouillon de boeuf avec des os de boeuf et des légumes? C'est pas mal plus fade que du Bovril...) Mais je m'en sers au lieu du bouillon de boeuf. En Angleterre, il y en a qui en mettent sur leurs toasts! Là-bas, il semble que ça soit un produit courant. Ici, c'est difficile à trouver; voici 2 magasins qui en tiennent à Montréal d'après leur distributeur canadien:

Latina Épicerie italienne, 185 St-Viateur, 273-6561
Charcuterie José Santos, 3855 St-Laurent, 842-5773

Je vais bientôt vérifier cette info, car je viens de finir mon pot de Marmite... :-( Par contre, je me demande si le Bovril vendu ici est maintenant végétarien. En Angleterre, le Bovril est rendu végé (et fait probablement lui aussi avec des extraits de levures), entr autres raisons pour éviter les contraintes à l'exportation à cause de la maladie de la vache folle. J'avoue que ça serait plus simple de trouver du Bovril. Par contre, je ne trouve pas de site web pour le Bovril canadien (le Bovril anglais vient en pots, non en bouteilles, donc c'est peut-être complètement différent). À vérifier donc.

28 décembre 2005

Salade d'hiver

J'aime beaucoup les salades: de laitue, de légumes, de fruits, de pâtes, de couscous, de riz, de patates... Pendant des années, j'achetais une laitue de façon très occasionnelle et elle finissait par se gâter au fond du frigo avant que je ne la finisse. Puis, au printemps 2003, j'ai fait un voyage dans l'Ouest pour visiter Malcolm, Linda et Sofiane. Qui dit voyage dit bouffe sur le pouce, et j'ai tellement manqué de légumes pendant ce voyage-là (surtout à force de luncher chez Subway ou dans le genre et malgré les bons repas que m'ont préparé mes amis quand je mangeais chez eux!) que dans les semaines suivant mon retour j'ai acheté une laitue après l'autre sans en perdre une feuille!

Ces temps-ci, par contre, je reviens à mes premières amours: les salades de légumes sans laitue. Un parfait mets d'hiver, puisque les ingrédients sont des légumes de conservation.

Selon la quantité voulue et les disponibilités, utiliser entre deux et tous ces légumes:
1-2 carottes, râpées
½-1 céleri-rave, pelé et râpé
Quelques topinambours, pelés ou bien lavés, râpés
Endives en petits morceaux
Facultatif mais délicieux:
1 pomme, coupée en morceaux
Une poignée de noix au choix (Grenoble ou pacanes étant mes préférées)

Vinaigrette:
Filet d'huile d'olive ou de tournesol pressée à froid
Vinaigre de cidre
Sel, poivre

C'est simple: mélanger les légumes, la pomme et les noix dans un saladier. Dans un petit bol, mélanger l'huile et le vinaigre et fouetter à la fourchette ou au fouet. Ma mère prétend qu'il faut utiliser 3 parts d'huile pour 1 part de vinaigre, mais je trouve ça trop gras et j'aime les aliments acides; j'utilise donc à peu près moitié-moitié. Avec un vinaigre de cidre fruité, (ou même du vinaigre balsamique), je dirais même que je mets deux parts de vinaigre pour une part d'huile... Donc, fouetter la vinaigrette jusqu'à ce qu'elle s'émulsionne et assaisonner au goût. Re-fouetter juste avant de servir (si elle s'est séparée) et ajouter la vinaigrette à la salade avant qu'elle ne se sépare. Mélanger la salade immédiatement et servir sans tarder.

Donne 1 à 4 portions selon le nombre de légumes choisis...

Les deux dernières phrases sont des éléments-clé. Dans le temps où je perdais ma laitue, par paresse, j'ajoutais l'huile et le vinaigre directement au bol de salade puis je mélangeais. Le résultat n'était pas aussi bon, chaque bouchée contenant alors des proportions variables des ingrédients de la vinaigrette. Ça vaut vraiment la peine de la mélanger à part, même si ça fait plus de vaisselle à laver... Bon appétit.

Les sacres en danger?! Ah ben cib...

Extrait de La Presse du 28 décembre 2005 (pris sur cyberpresse dans la section Actuel):

La mondialisation menace le blasphème québécois!

par Catherine Pépin

Dimanche matin. Vous êtes dans votre sous-sol en train de bricoler. Tout va bien jusqu'au moment où vous vous assenez un coup de marteau sur le pouce. Vous lâchez un retentissant «ta...k!» pour vous soulager.Profitez-en, car tôt ou tard, ce baume verbal, comme tous les blasphèmes québécois, risque de disparaître. C'est du moins ce qu'affirment le réalisateur Sylvain Roy et le producteur Jean-Pierre Plante, qui viennent de terminer le tournage d'un documentaire intitulé Stie!, dont la sortie est prévue pour 2006.Dans ce film tout ce qu'il y a de plus sérieux, sociologues, historiens et linguistes annoncent la mort prochaine des sacres, si typiques de la culture québécoise.

Leur premier ennemi serait la mondialisation. L'ouragan du village global tend à emporter bon nombre de particularismes sur son passage. Les blasphèmes québécois ne sont pas à l'abri de cette uniformisation.

«Est-ce qu'on s'en va vers le fuck à l'américaine? s'interroge Jean-Pierre Plante, qui définit le sacre comme un patrimoine commun à tous les Québécois. Ce sont les petites cultures qui peuvent être en danger et nous considérons que les blasphèmes font partie de la formule génétique identitaire des Québécois. Au même titre que des régions de France vont se battre contre l'Union européenne pour sauvegarder leur façon traditionnelle de faire un certain type de fromage, nous menons une bataille (avec un clin d'oeil) contre la mondialisation.»

L'insulte protégée par l'UNESCO?

C'est dans ce même esprit revendicateur que le Belge Michel Antaki a écrit un manifeste pour la protection de l'insulte. Diffusé sur Internet, le texte appelle les gouvernements à faire pression auprès de l'UNESCO pour que l'insulte soit reconnue comme patrimoine mondial de l'humanité.

L'auteur du manifeste, qui dirige une association culturelle à Liège, estime que le blasphème est fondamentalement lié à la langue maternelle.

«Il varie selon la culture, l'histoire et la structure de pensée de chaque pays. Dans le bassin méditerranéen, par exemple, c'est la mère et pédé qui servent à offenser, alors que chez les Chinois et les Arabes musulmans, pédé n'existe pas.»

Pour Michel Antaki, la rectitude politique représente une plus grande menace à la survie de l'insulte que la mondialisation.

Dans le manifeste (www.certaine-gaite.org/insulte/index.php?page=fr), on affirme que «les luttes contre les incivilités peuvent mener à une répression policière de la langue et par conséquent l'appauvrir».

Flusher les sacres avec la religion

L'immigration n'améliorerait pas le sort des blasphèmes locaux, aux yeux du réalisateur Sylvain Roy. «Les immigrants qui arrivent ici apprennent le français uniquement pour se débrouiller, prétend-il. Ce serait donc étonnant qu'ils sachent sacrer.»

Les auteurs du documentaire Stie! pensent également que le désintérêt pour la religion accentue le recul du blasphème québécois. Si la population cesse de fréquenter ce que Jean-Pierre Plante appelle «la quincaillerie de l'église», soit les objets sacerdotaux à l'origine des sacres, nous nous éloignons de l'essence même du blasphème. «Dans le passé, le calice ou le tabernacle étaient cachés aux fidèles et représentaient ce qu'il y avait de plus sacré. C'est précisément pour cela qu'ils permettaient de se défouler!»

Pour sauver le blasphème, Sylvain Roy recommande donc de l'utiliser avec parcimonie, mais sur une base régulière: «Je dirais... une fois par semaine. Hop, un p'tit sacre!»

Allons, tab..., sacrons donc tous en choeur pour sauvegarder notre patrimoine, os...! ;-)

26 décembre 2005

Des savons appétissants!

Les savons Nhoa's sont un des cadeaux ayant eu le plus de succès parmi ceux que j'ai offerts cette année. Je les ai pris au Salon des métiers d'art (trop tard! à l'an prochain!) mais ils en vendent en ligne et à leur savonnerie à Oka. Pour plaire aux goûts de ceux à qui je les ai offerts, j'ai choisi vanille française, anis, mangue et papaye et cannelle. Ils sentent tellement bon qu'on les mangerait!

25 décembre 2005

Guide d'étiquette de Noël pour matantes survoltées

1. Donnez des faux becs en l'air, pas des vrais becs sur les joues. On ne veut pas de votre rouge à lèvres.

2. On est en 2005 là! Pensez environnement! Quand on donne un cadeau dans un sac-cadeau, pas besoin de l'emballer dans du papier en plus!

3. Quand il y a un échange, retenez-vous d'acheter plein de cadeaux en plus parce qu'il y a trop d'affaires cool dans le magasin...

4. Les invités ont le droit de ne plus vouloir manger ou boire. C'est pas parce qu'il en reste qu'on est obligés d'en reprendre jusqu'à rouler par terre! On n'est pas "gênés", on n'a plus faim! Ou on est tannés de la dinde, mais en tout cas, ON N'EN VEUT PLUS!

5. Explication du principe du buffet: chacun va au buffet, prend une assiette et la bouffe qu'il veut. Quand on en a trop pris, on laisse notre assiette là, le busboy va passer et la ramasser éventuellement. Corollaire: arrêtez-donc de prendre 3 desserts et d'essayer de nous forcer à manger les 2 qui restent!

6. Le temps n'avance que dans un sens. C'est sûr, ça ne rajeunit personne. Je comprends bien que ça doit donner un coup de vieux de voir le "bébé" de la famille avoir 22 ans, mais il commence à être temps de le traiter en adulte...

Sur ce, joyeux Noël à toutes les matantes et à leur famille. Sans becs.

Joyeux Noël!

(C'est pas un titre de Noël très original, mais c'est ça!)

Jusqu'à maintenant le party-thon de Noël se passe bien. Le 23, nous avons réussi à terminer le magasinage de Noël avant 18h pour ensuite aller faire le party de Noël chez Marie-Claude et Sébastien (voir le blogue de Sofiane de Noël pour les photos de Noël!) Un bon party de Noël digne du bon vieux temps du cégep (de Noël )... Sauf que dans le temps de Noël on s'endormait pas dans les manteaux de Noël ;-)

Hier, 2e party de Noël. Spécial. Lieu: un hôtel de Noël sur le bord de la 20 "à ½h de Montréal" (si vous n'habitez pas dans le tunnel de Noël, compter 45 minutes de Noël). Déroulement de Noël: buffet de Noël pas frais dans un entrepôt de Noël avec 1000 inconnus de Noël et une disco-mobile de Noël poche, s'entasser à 12 dans une chambre d'hôtel de Noël pour se donner les cadeaux de Noël, aller attendre minuit dans l'atrium de Noël en cherchant une place de Noël où s'assoir. Bilan: plein de cadeaux de Noël, c'était pas si mal, mais c'est tellement plus agréable d'aller chez un membre de la famille; au moins, on ne se fait pas mettre dehors de la salle à manger de Noël à la fin du souper de Noël.

En ligne pour le 3e party de Noël ce soir. Direction l'Ontario. Joyeux Noël encore!!!

22 décembre 2005

Lucie South Park!

J'ai ajouté à mon profil ma création "South Park"... Merci Sof pour le lien!

http://spstudio.linda.hosting-friends.de/sp-studio.swf

21 décembre 2005

Grocery Store Wars

Un petit film pas mal cool...

http://www.storewars.org

Le 1er souper de Noël cette année (mais pas le dernier)

Hier soir c'était le souper de Noël de mon groupe de recherche chez notre directeur. Ci-dessous la recette du gâteau que j'ai fait pour l'occasion. Il est disparu assez vite!

Comme plat principal nous avions du rôti de palette. J'ai enfin su ce que c'est, après en avoir entendu parler tout l'automne à "Tout le monde en parle". Il va falloir que je l'essaie maintenant. Au moins Guy A. Lepage et "Diane" nous ont appris que tous les vins rouges vont avec ça, pas besoin de se casser la tête...

D'autre part Paul avait amené des pâtisseries libanaises faites par sa mère. Il va vraiment falloir qu'il me donne la recette des "Moura" (je ne sais pas si ça s'écrit comme ça). Et il va falloir que je trouve de l'eau de rose pour en faire, mais ça ne devrait pas être difficile vu que mon quartier est assez multi-ethnique. Notre candidate du Bloc québécois pour la prochaine élection est d'origine libanaise (Maria Mourani); si elle vient sonner chez nous je lui demanderai où elle fait son épicerie ;-)

Gâteau à la citrouille ou à la courge et au chocolat
(ne goûte pas le chocolat, sauf si on utilise les pépites; sinon ça goûte le pain d'épice)

4 Gros oeufs
1½ tasse (375 mL) Sucre
1½ à 2 t. (400 à 500 mL) Purée de citrouille ou de courge d’hiver
½ tasse (125 mL) Huile végétale (j’utilise de l’huile de canola)

Ingrédients secs:
2 tasses (500 mL) Farine tout usage
½ c. à thé (2 mL) Sel
2 c. à thé (10 mL) Poudre à pâte
1 c. à thé (5 mL) Bicarbonate de sodium
¼ tasse (60 mL) Cacao (idéalement tamisé)
2 c. à thé (10 mL) Cannelle moulue

Graisser et fariner un moule à cheminée ou à savarin de 10 po (25 cm) de diamètre.
Préchauffer le four à 330 °F (165 °C).
Battre les œufs jusqu’à ce qu’ils moussent. Ajouter le sucre en battant. Ajouter la purée de courge ou de citrouille et battre le tout.
Mélanger dans un autre bol les ingrédients secs (farine, sel, poudre à pâte, bicarbonate, cacao et cannelle). Ajouter au mélange à la citrouille et mélanger juste assez pour bien combiner. Verser la pâte dans le moule préparé et cuire environ 65 à 70 minutes au four préchauffé (jusqu’à ce qu’un cure-dents inséré au point le plus haut du gâteau en ressorte propre).
Laisser reposer 30 minutes dans son moule, puis démouler et laisser refroidir sur une grille.

Variation aux pépites de chocolat : Verser seulement la moitié de la pâte dans le moule. Répartir ½ tasse de pépites de chocolat mi-sucré sur le dessus. Rajouter le reste de la pâte et répartir une autre ½ tasse de pépites sur le dessus. Cuire comme indiqué ci-dessus.

Note sur la purée de citrouille ou de courge d'hiver : Il se vend de la purée de citrouille en conserve (utiliser pour cette recette une boîte de 398 mL). Par contre, on peut en faire en faisant cuire au four environ 30 minutes ou jusqu’à tendreté une courge d’hiver ou une citrouille, vidée de ses graines et coupée en deux, la face coupée badigeonnée d’huile végétale. Récupérer ensuite à la cuiller la chair cuite. On peut congeler l’excédent pour usage ultérieur (gâteau, soupe, muffins, tarte... toutes les recettes à la citrouille se font aussi bien avec les courges d’hiver). La courge musquée (butternut en anglais) est, selon moi, celle dont la chair ressemble le plus à celle de la citrouille.

19 décembre 2005

Aliments d'ici

Je viens d'ajouter un lien vers le forum Aliments d'ici dans la section "liens". Il s'agit d'un projet monté par des Montréalais (dont un ami de ma soeur). Ils veulent trouver des façons de manger des aliments locaux, sains et abordables. Je trouve leur projet très intéressant pour plusieurs raisons, et ce même si je ne cautionne pas tout ce qui est dit dans le forum (entre autres sur les propriétés santé des herbes et aliments, genre "le vinaigre de cidre est bon contre l'anémie"... ce genre de trucs est souvent exagéré, rarement justifié et encore moins fondé sur la preuve...).

1e raison: manger local est écologique et socialement responsable. Les aliments que nous mangeons ont parcouru en moyenne des milliers de kilomètres (si ma mémoire est bonne, la moyenne est de 3000 km, mais je ne retrouve pas l'info; le livre L'envers de l'assiette de Laure Waridel chez Écosociété contient sûrement le chiffre exact). Si ça c'est une moyenne, imaginez les extrêmes!!! Le transport de ces aliments cause plein de pollution visuelle, sonore, atmosphérique (CO2, particules, nommez-les), du sol et de l'eau (déversements d'essence et d'huile, sels de déglaçage), en plus de nuire à plein d'animaux (roadkills, fragmentation des populations par les routes...) et de monopoliser plein de ressources (le fameux pétrole non-renouvelable, mais aussi le métal qui compose les avions et les camions). Donc manger local est un choix clairement écologique. C'est aussi un choix social intéressant, puisqu'il crée de l'emploi chez nous et qu'il rend notre société plus autonome et moins dépendante du reste du monde pour sa sécurité alimentaire. Donc, même si c'est plus cher, à la longue on y regagne. Ce qui amène la deuxième raison...

2e raison: ce projet inclut la notion d'abordable. Il s'avère malheureusement trop souvent que la nourriture saine, bio et/ou locale est plus chère que la malbouffe, les produits de l'agriculture industrielle et les trucs importés de pays lointains. Le seul aliment dont la version plus santé est moins chère est le lait de vache: son prix augmente avec le taux de matières grasses, car le gras enlevé au lait écrémé trouve un marché pour fabriquer le beurre, la crème et la crème glacée, entre autres. Sinon, les versions plus santés de tous les aliments sont généralement plus chères (ou au même prix pour un format plus petit). Quant à la nourriture biologique, les plus petits volumes et la perception luxueuse font que les marchands y mettent le prix. Quant à la bouffe d'Asie, d'Amérique Centrale et du Sud, d'Afrique (cacao, café, arachides...) et d'autres pays, elle n'est moins chère que parce que les paysans qui la produisent sont exploités et sous-payés. Et encore là, la bouffe locale est souvent présentée avec une étiquette luxueuse ("du terroir") et un prix en conséquence. Il est plus que temps qu'on s'attarde à rendre les aliments sains et locaux accessibles même aux gens à faible revenu. Plus il y aura de gens qui mangent santé, bio et local, plus ces aliments deviendront facilement disponibles et plus ils perdront leur connotation de luxe et le surcoût excessif qui va avec (un léger surcoût peut être raisonnable, par exemple parce que la production bio nécessite plus de main-d'oeuvre).

Bref, bonne chance à ce projet et à ceux qui l'animent!

17 décembre 2005

Cretons maison

Voici la recette de cretons de ma belle-mère. Ce sont des cretons assez santé, puisque le liant entre les morceaux de viande est du bouillon et du gruau au lieu du gras des cretons traditionnels. En plus, le veau est une viande pas mal maigre. Côté qualitatif, je les trouve délicieux. Ça faisait assez longtemps que je n'en avais pas fait; j'ai déjà hâte au déjeuner demain!

Cretons "mince à vie"

3 lbs (1.4 kg) de veau haché maigre
1 oignon émincé
2 gousses d'ail émincées
Bouillon de poulet et eau
1 c. à thé de sel (ou plus ou moins, au goût)
½ c. à thé de thym séché
½ c. à thé de sauge en poudre
Poivre au goût
½ tasse d'avoine roulée (gruau)

Dans une grande casserole (5 litres), faire cuire le veau. Pendant la cuisson, ajouter l'oignon et l'ail. Quand il ne reste plus de veau pas cuit, retirer le liquide (bouillon et gras), le mettre dans un plat résistant aux chocs thermiques (métal, pyrex) et le placer au congélateur.
Ajouter au chaudron de veau le bouillon, le sel, la sauge, le thym et le poivre. Amener à bullition et mijoter à couvert pendant 2 heures. Ajouter de l'eau au besoin. Enlever le gras qui flotte autour du chaudron à quelques reprises, si désiré. Prendre soin de ne pas enlever trop de bouillon en même temps (ou mettre le tout au congélateur pour séparer les deux).
Sortir le plat de pyrex du congélateur quand la graisse a figé sur le dessus et que le bouillon en-dessous est pris en gélatine. Retirer la graisse et la jeter. Remettre le bouillon dans le chaudron avec le veau.
Ajouter le gruau et faire cuire 20 minutes de plus. Vérifier l'assaisonnement et ajuster au besoin. À la fin, il devrait y avoir juste assez de bouillon pour atteindre la surface des grains de veau. Au besoin, laisser évaporer à découvert ou ajouter un peu d'eau.
Laisser refroidir un peu et verser dans des contenants de votre choix. Conserver jusqu'à une semaine au frigo ou congeler pour usage ultérieur.

Note technique: il est important de remettre le bouillon enlevé avec le gras car du vrai bouillonde viande comme ça fige au frigo et ça améliore la texture en comparaison avec du gruau fait avec juste l'avoine comme liant. (Ça serait intéressant d'essayer avec du vrai bouillon de poulet maison, qui prend généralement très bien en gel au frigo).

16 décembre 2005

Un Google

Chronique nerdité aujourd'hui.
Je trouve que "Google" est un nom très intéressant pour un moteur de recherche. Mais combien de gens savent ce qu'est un google? Ça me désespère de penser que la plupart du monde ne doit même pas s'imaginer que le mot existait avant le site web...

1 google = 10 exposant 100
1 googleplex = 1 google exposant google

Existe-t-il un google de sites web? Le moteur de recherche Google en a-t-il répertorié autant? Pourrait-il sortir un google de résultats si une recherche a vraiment beaucoup de sites? Comment on fait pour mettre un cerveau à "OFF"?

Maudite perte de temps!

Lundi le 5, l'écran du lave-vaisselle commence à ne plus afficher. Jeudi le 8, je téléphone au fabricant pour le faire réparer, car il est encore sous garantie. Le fabricant me réfère à une entreprise de réparation d'électroménagers de la région métropolitaine, qui fait tous les travaux de garantie de ce fabricant ici. Je téléphone au réparateur. La téléphoniste me pose les questions d'usage sur l'appareil brisé et ce qui ne fonctionne pas. Le premier jour où un technicien est disponible est hier, jeudi le 15. Impossible pour moi d'être à la maison toute la journée hier, je prends donc rendez-vous pour aujourd'hui. Ça fonctionne toujours de la même façon: ils peuvent venir entre 7h30 et 17h, mais on ne sait pas d'avance quand au juste ils viendront, donc il faut prévoir rester pognée à la maison ce jour-là.

Je me lève donc ce matin décidée à rester ici le temps qu'il faudra. (Ça tombe relativement bien, tout est pris dans la neige dehors). Par contre, c'est quand on ne peut pas sortir qu'on trouve plein de choses à faire à l'extérieur, autant pour le fun (magasinage de Noël) que pour le travail (ramener à la biblio le livre dû lundi sans renouvellement possible). À 13h45, le technicien me téléphone, me pose 2-3 questions sur le modèle du lave-vaisselle, la date d'achat et le numéro de facture. Il me demande aussi d'expliquer ce qui ne fonctionne pas, puis il vérifie s'ils ont la pièce en stock. Verdict: ils ne l'ont pas, il va devoir venir UN AUTRE JOUR!

Non mais!!! Ça se peux-tu faire perdre du temps au monde comme ça! Ils n'auraient pas pu téléphoner d'avance, puisqu'il suffisait d'une conversation téléphonique pour savoir quelle était la pièce à remplacer, de façon à s'assurer de l'avoir le jour où je reste à la maison spécifiquement pour eux? À quoi ont servi toutes les questions de la téléphoniste, puisque c'étaient presque les mêmes?

Je suis en maudit. Je pense que je vais aller faire des boules de neige pour me défouler. Au moins ça va être beau dehors pour Noël.

15 décembre 2005

Nouveauté

C'est bien beau le réconfort, mais j'aime ça essayer des nouvelles recettes aussi. Donc ce soir pour accompagner mon riz aux lentilles j'ai essayé une nouvelle façon d'apprêter les endives.

Les paniers d'hiver que me fournit "ma" ferme d'ASC contiennent presque toujours des endives. L'hiver dernier, je les ai toutes mangées de la même façon (braisées dans du bouillon de poulet avec un peu de jus de citron et de sucre), parce que c'est une recette délicieuse, mais là j'avais envie de changer un peu. Voici mon adaptation d'une recette glânée sur internet. Ça donne un bon gratin à la sauce très épaisse. Ça ne goûte pas beaucoup l'endive par contre.

Endives au jambon (4 portions comme entrée)

4 endives
4 tranches minces (comme pour les sandwiches) de jambon Forêt noire minces
¼ tasse de farine
2 tasses de lait froid
1 tasse de fromage suisse râpé
Sel, poivre, muscade

Blanchir les endives 15 minutes dans de l'eau bouillante. Pendant ce temps, préparer la sauce: mélanger au fouet la farine et le lait froid dans une casserole. Faire chauffer en fouettant jusqu'à épaississement. Ajouter environ un tiers du fromage, le sel, le poivre au goût et une pincée de muscade si désiré. Fouetter jusqu'à ce que la sauce soit épaisse et uniforme.

Égoutter les endives. Enrouler une tranche de jambon autour de chaque endive et placer dans un plat qui va au four, préalablement beurré. Recouvrir de sauce et étendre le reste du fromage sur le dessus. Cuire au four préchauffé à 390 Fahrenheit (environ 200 Celsius) environ 10 minutes, puis un peu (2 min?) au gril pour gratiner. Bon appétit!

Notes techniques: J'ai utilisé le fromage suisse Perron. Il était bon dans la recette, mais pour manger tel quel il ne bat pas un vrai gruyère suisse. D'autre part, ici aussi la sauce a besoin de sel (au moins ½ c. à thé selon mes goûts de pas saleuse) pour être bonne.

Réconfort

Pour moi, le riz au lentilles est du "comfort food". C'était mon plat préféré quand j'étais petite, et c'est toujours un de mes préférés. Ma mère en faisait régulièremet, mais seulement le midi, car mon père ne supporte pas les lentilles (supposément depuis qu'il a vu un reportage sur les prisonniers dans un pays X, qui disait que ces prisonniers ne mangeaient que des lentilles). La recette de ma mère vient d'un "vieux" livre de cuisine de camping américain des années 1970. Je ne me rappelle pas d'avoir campé avec mes parents, mais il semble qu'ils faisaient du camping avant d'avoir des enfants. En tout cas, pour moi ce plat est super-réconfortant à la maison, et encore plus en plein-air après une grosse journée de marche. Mmm! Ce soir j'ai eu du mal à me retenir de manger les 2 portions à moi toute seule...

En 2003, lors d'un souper pot-luck, quelqu'un avait amené exactement cette recette et disait l'avoir prise dans un magazine Ricardo! Si Ricardo Larivée peut se l'approprier, alors je ne me gênerai pas pour la présenter ici. Les bonnes choses gagnent à être connues!

Riz aux lentilles (2 portions comme plat principal)

½ tasse de riz (blanc ou brun, au choix)
½ tasse de lentilles (rouges ou vertes ou un mélange des deux, au choix)
2 c. à table de beurre
1 oignon émincé ou 1 c. à table de flocons d'oignon
½ c. à thé de sel
½ c. à thé de cannelle
½ c. à thé de gingembre séché en poudre
2 clous de girofle entiers
1 feuille de laurier
Pincée de poivre de Cayenne (facultatif)
2½ tasses d'eau

Version maison: Utiliser un vrai oignon. Faire fondre le beurre dans une casserole. Faire revenir l'oignon dans le beurre 2-3 minutes, puis ajouter tous les ingrédients secs et faire revenir une minute de plus. Ajouter l'eau, amener à ébullition, baisser le feu et mijoter sur feu doux jusqu'à ce que le riz soit cuit (selon votre sorte de riz, ça va de 20 minutes pour le riz blanc à 45 minutes pour certains riz bruns).

Version camping: Utiliser de l'oignon en poudre. Avant de partir en camping, mélanger dans un sac en plastique tous les ingrédients sauf le beurre et l'eau. Sur place, faire fondre le beurre, y faire revenir les ingrédients secs 1 minute environ, puis ajouter l'eau et faire bouillir à feu doux jusqu'à ce que le riz soit cuit (si vous êtes en altitude, ça peut prendre jusqu'à 1h pour le riz brun).

Notes techniques: 1:J'ai déjà essayé la recette avec de l'huile au lieu du beurre mais ça ne goûtait vraiment pas aussi bon. 2:En général, je ne sale pas mes recettes mais celle-là a besoin de sel sinon c'est fade. 3:Les lentilles rouges se défont à la cuisson, donnant un mélange crémeux, alors que les lentilles vertes gardent leur forme, donnant un riz avec des grains biens détachés. 4:Le beurre salé se garde quelques jours hors du frigo (l'été dernier, lors de notre expédition au Sentier des Caps de Charlevoix, à 25+ Celsius le jour et pas beaucoup moins la nuit, j'en ai gardé 3 jours sans problème dans un plat en plastique).

Source: KINMONT, Vikki et Claudia AXCELL. 1976. "Asian Rice and Lentils", p. 140 in Simple Food for the Pack, San Francisco, Sierra Club Books, 211 p.

14 décembre 2005

Comment font-ils?

Une question de ma soeur me revient à l'esprit ce soir: comment font-ils pour écaler les graines de citrouille qu'on achète dans les épiceries granoles?

Pour avoir déjà essayé d'en écaler, et m'être tannée après 2, j'avoue que c'est une bonne question...

13 décembre 2005

Chèr Père Noël de la blogosphère,

On est partis pour ne pas recevoir à Noël cette année. L'an passé, j'ai reçu 3 fois (24, 25 et 27) et c'était trop, mais aucune fois je trouve ça un peu plate. On voulait inviter la gang du GE, mais Marie-Claude a été plus rapide. Faudra qu'on trouve un autre prétexte une autre fois... ou qu'on attende l'an prochain, mais Mélu s'est déjà proposée. Faut croire qu'on est pas dûs pour le party de Noël... En tout cas, cher Père Noël, si tu peux t'arranger pour que je voie mes amis, ça me ferait très très plaisir.

Comme cadeau, cette année, s'il te plaît élimine les publicités de Noël de Wal-Mart. Chu ben tannée de la madame qui va faire son épicerie chez Wal-Mart. Et aussi du couple qui dit que "Noël, c'est aller chez Wol-Mart [sic]!". Je suis pour l'achat local, équitable, biologique... Wal-Mart représente le contraire de ce qui est important pour moi. Et le contraire de l'esprit de Noël aussi, puisque Noël est supposé être une fête de partage. Même si pour moi c'est presque devenu la fête des obligations excessives...

Comme autre cadeau, peux-tu me redonner un peu d'esprit de Noël. Il me semble que c'était l'fun quand j'étais petite, et même il y a quelques années encore. Et c'était reposant. Faut dire que j'avais plus que 4 jours de congé... Là c'est la course et les obligations. Me faire tordre le bras pour manger une 3e assiette de dinde quand j'ai pu faim et me casser la tête à trouver des cadeaux pour certaines personnes difficiles... Un peu de joie, de paix, de tranquilité, ça serait agréable... Et un sourire, et de la sérénité malgré tout. Je suis exigeante cette année hein?

Sur ce, joyeux Noël. Je boirai un verre de lait à ta santé le 24 avant de me coucher.

12 décembre 2005

Requiem pour mon tableau périodique noyé dans le kéfir

J'ai essayé aujourd'hui de trouver un tableau périodique comme celui que j'avais depuis mon secondaire 5: simple, lisible, qui tient sur une page... Vendu à peu près 50 cennes par Fisher Scientifique, en noir, bleu et rouge. Un classique. Facile à retrouver, croyais-je. Erreur...

Celui qui avait survécu depuis 12 ans dans la même pochette de plastique a finalement succombé à une explosion (sans exagération) de kéfir dans mon sac à dos lundi dernier. Mon pire incident de type "mon lunch a coulé dans mon sac d'école" à vie. J'ai jeté mes notes de cours et j'en ai racheté d'autres (en vue de l'exam à livre ouvert du 22 décembre). Irrécupérables. Le papier avait absorbé l'eau du kéfir, mais la surface restait pleine de motons blancs provenant des solides laitiers. En plus, ça sentait la bouteille de bière pas rincée laissée traîner trop longtemps avant de la ramener au dépanneur. Quant à mon tableau périodique, même la pochette qui l'a maintenu en top shape depuis toutes ces années (et croyez-moi qu'il a servi!) n'a été d'aucune aide cette fois. Je ne tenais pas à maintenir l'odeur de levure fermentée dans mes affaires en tentant de le récupérer...

Ironiquement, en cherchant un tableau périodique dans la section chimie de la librairie de l'université (ils n'ont que des patentes plastifiées 11 par 17 à 7$! En couleur, mais pas à moitié aussi clair que l'ancien! Chnoute!), je suis tombée sur un livre de chimie alimentaire. Pas capable de me retenir de le feuilleter... Et je tombe sur la section sur le kéfir! Pour apprendre que, selon eux, le kéfir contient de l'alcool! (max 2%, ça va être tof de se saouler avec ça) Aucune mention de ça sur le pot... J'écrirais bien à Liberté pour leur demander, mais quand je leur ai demandé s'il y a du lactose dans le kéfir, ils m'ont répondu au pif, ça a l'air qu'ils n'ont jamais fait analyser ça! En tout cas, y'a du CO2 en masse, le livre le disait, ça pétille en bouche et, preuve ultime, ça explose au pire moment/endroit. Parlez-moi d'un aliment qui respecte la loi de Murphy! Et comme c'était seulement la 2e fois que j'achetais ça, j'ai un taux d'explosion de 50%. Pas pire...

À défaut de racheter un tableau périodique, j'ai racheté du kéfir aujourd'hui. Je me demande encore si je prends le risque de l'amener à l'école demain pour mon lunch.

PS Sofiane: tu trouvais que je raconte pas des histoires de fou? En tout cas, je n'ai pas besoin d'en inventer...

Poudre pour bouillon qui goûte le poulet


J'ai déjà obtenu la réponse de l'éditeur du livre qui m'accorde la permission de donner la recette sur ce blogue. Wow! Ça a été rapide. Je suis contente de leur avoir écrit, comme ça je n'aurai pas de mauvaise conscience! Voici donc ENFIN "ma" recette (voir ici pour les circonstances...)

Poudre pour bouillon végétalien à saveur de poulet

1½ t. Flocons de levure alimentaire Red Star
3 c. à table Sel
1 c. à table Poudre d’oignon
1 c. à table Paprika
2 c. à thé Poudre d’ail
1 c. à thé Flocons de persil séché
½ c. à thé Curcuma
¼ c. à thé Thym séché
¼ c. à thé Marjolaine séchée
¼ c. à thé Feuilles d’aneth séchées
¼ c. à thé Poivre

Combiner tous les ingrédients. Idéalement, passer au mélangeur ou au robot culinaire pour réduire en poudre fine uniforme. Se conserve assez longtemps à la température de la pièce, dans un contenant hermétique. Donne environ 2 t. de mélange si non-réduit en poudre ou environ 1¼ t. si réduit en poudre.

Pour faire le bouillon : pour chaque tasse d’eau, ajouter 2 c. à thé de mélange non-moulu (ou 1½ c. à thé si réduit en poudre), ou plus ou moins au goût. Dans mes recettes sur ce blogue, je donne toujours les proportions pour la poudre non-moulue.

Le mélange peut aussi être utilisé comme assaisonnement en poudre.

Valeur nutritive pour 1 c. à thé de mélange réduit en poudre : 9 calories, 2g protéines, 0g lipides, 1g glucides, 2 mg calcium, 321 mg sodium.

Traduit et adapté de : STEPANIAK, Joanne. 2003. “All-Season Blend”, p. 52 in The Ultimate Uncheese Cookbook: Delicious Dairy-Free Cheeses and Classic “Uncheese” Dishes, Book Publishing Company, Summertown, Tennessee, 191 p. (contient un index), et présenté ici avec leur aimable autorisation.

11 décembre 2005

Soupe³

Ah, les légumes. C'est bon, c'est santé, mais c'est donc ben long à cuisiner. Surtout les légumes d'hiver. La meilleure façon que j'ai trouvée pour manger des légumes au quotidien (lire "même la semaine") est de faire de gros chaudrons de soupe la fin de semaine. Aujourd'hui, j'en ai fait trois (recettes ci-dessous).

Je me suis inspirée de 5 sites web (oui, tant que ça) pour le potage aux topinambours. J'ai découvert les topinambours à l'été 2003, mon premier été en tant que partenaire d'une ferme en agriculture soutenue par la communauté. J'habitais alors à Sainte-Foy et j'étais avec Les Paniers du Pays, un groupe de 3 fermes sur la Rive-Sud du St-Laurent, près de Québec. Ils nous avaient livré des topinambours dans un des premiers paniers, avec une herbe fraîche, de la livèche, et ils suggéraient une recette de potage avec les deux. MMMMMmmmm! Je suis instantanément tombée en amour avec les topinambours! Pour tous ceux qui ne les connaissent pas (c'est-à-dire 99% des gens...) ce légume est la racine d'une plante de la famille du tournesol. Sa texture ressemble à celle d'une patate, mais ça goûte un peu le tournesol (cru) ou les noisettes (cuit). Malheureusement, je n'ai jamais trouvé de livèche fraîche ailleurs que via cette ferme (un contact, quelqu'un?) et je n'ai jamais pu refaire the délicieuse recette. Le potage de ce soir était délicieux, mais quand même, je pense que l'autre était plus délicat encore...

Pour les deux autres soupes, je ne peux pas donner de recette précise car je les fais "à l'oeil". Il fut un temps où j'avais absolument besoin de recettes pour cuisiner, à part peut-être pour le pâté chinois... Par contre, depuis un ou deux ans et de plus en plus, je me rends compte que je suis devenue assez à l'aise pour improviser. C'est plaisant de ne plus avoir besoin de recette, mais les résultats se ressemblent un peu moins de fois en fois...

Mise à jour au sujet de la poudre pour bouillon qui goûte le poulet: j'ai envoyé un courriel à l'éditeur demandant la permission d'afficher ici la recette. À suivre!

Potage aux topinambours
Beurre
1 lb de topinambours
2 patates
2 oignons
Poivre au goût
2 c. à table (30 mL) de rhum ou autre fort de votre goût (mais j'en mettrais plus la prochaine fois)
3 t. (750 mL) Eau chaude
2 c. à table (30 mL) Poudre pour bouillon style poulet :-)
Lait ou crème, au goût

Faire revenir ensemble les 5 premiers ingrédients à feu très doux, ~20 minutes, en ajoutant un peu d'eau bouillante au besoin pour ne pas que ça colle. Ajouter le rhum et cuire 1 minute de plus. Ajouter l'eau graduellement, amener à ébullition et cuire jusqu'à tendreté des légumes. Ajouter la poudre à bouillon. Réduire en purée au mélangeur ("blender") ou autre gadget culinaire. Réchauffer et ajouter le lait ou la crème, au goût.

Potage aux carottes
Huile d'olive
Ail émincé
Carottes en gros morceaux
Poivre
Muscade en poudre
Coriandre en poudre
Eau
Poudre pour bouillon style poulet
Coriandre fraîche
Lait ou crème (facultatif, mail meilleur)

Faire revenir l'ail ½ à 1 minute dans l'huile et rajouter les carottes. Faire revenir encore un peu. Ajouter le poivre, la muscade et la coriandre en poudre, brasser un peu, ajouter l'eau en la mesurant (en ajouter le moins possible, juste assez pour couvrir les carottes). Bouillir jusqu'à tendreté des carottes. Ajouter 2 c. à thé de poudre pour bouillon par tasse d'eau ajoutée initialement. Ajouter un peu de coriandre fraîche (pas trop!) avant ou après la réduction en purée électriquement assistée. Réchauffer et ajouter le lait ou la crème si désiré.

Potage aux poireaux
Poireaux (le blanc et le vert) lavés et coupés en morceaux
1-2 pommes de terre en dés
Poivre
Eau
Poudre pour bouillon style poulet
Crème ou lait

Mélanger les 4 premiers ingrédients (mesurer l'eau utilisée), faire bouillir jusqu'à tendreté des patates, ajouter 2 c. à thé de poudre pour bouillon par tasse d'eau ajoutée initialement. RÉduire en purée, réchauffer et ajouter le produit laitier choisi.

10 décembre 2005

Bouillon de "poulet" ?!

Je parlais de St-Hubert dans mon dernier message... Voici les ingrédients de leur "Bouillon déshydraté au poulet" "léger en gras et en sel": extrait sec de glucose, sel, dextrose, amidon de maïs modifié, poudre d'oignon, gras de poulet, shortening d'huile végétale (contient de l'huile de palme), épices et extraits d'épices, persil déshydraté, saveur artificielle.

Ouain, y'a pas grand poulet là-dedans! En plus, selon l'analyse nutritionnelle, il y a seulement 0.2 g de matières grasses par portion de 7 g de poudre (qui donne 250 mL ou 1 tasse de bouillon), ce qui inclut le gras de poulet (seul ingrédient de poulet) et le shortening. Il y a donc moins de 0,2 g d'ingrédients de poulet par portion de 7 g, soit moins de 3 % d'ingrédients de poulet! D'autre part, il y a 625 mg de sodium par portion; la chimiste en moi a calculé que ça donne 1.6g de sel par 7 g de poudre, soit 23 %, presque un quart! Une chance que c'est réduit en sel!

Par contre, ma révélation culinaire de l'année 2005 (TA-DAM!) est une recette de poudre pour bouillon végétalienne (vegan en anglais), c'est-à-dire sans aucun ingrédient d'origine animale, et qui goûte... le poulet! L'ingrédient de base est de la levure alimentaire Red Star. Ça semble bizarre comme ingrédient mais tous les magasins d'aliments naturels en ont. Ça a un goût qui rappelle soit la volaille, soit le fromage, selon les autres assaisonnements présents. Mélangée avec un peu de sel, de poudre d'oignon et de poudre d'ail, plus quelques autres épices, ça donne un bouillon qui goûte le poulet! Je l'ai utilisé même dans mes recettes où le goût de bouillon de poulet est crucial, avec grand succès. Et vu la composition des bouillons commerciaux, je n'ai aucun scrupule à faire passer ce mélange pour du bouillon de poulet!

Pour la recette complète, voir le livre de Joanne Stepaniak (référence dans la section livre). Malheureusement, c'est en anglais, si vous voulez la recette en français, laissez-moi votre courriel. (Je n'ose pas reproduire intégralement ici des recettes sous copyright... Je pourrais peut-être écrire à l'auteure pour lui demander la permission, surtout qu'il s'agirait d'une traduction ...)

Sauce BBQ pour poulet rôti

Il y a quelques semaines, l'émission L'Épicerie (Radio-Canada) a diffusé un reportage sur les sauces BBQ pour poulet. Sans surprise, la sauce St-Hubert est arrivée en tête de leur test de goût. C'est aussi ma préférée :-) Mais ça se gâte plus loin: un chef qu'ils ont consulté suggère une recette pour ce type de sauce. "MMmmmm! " me suis-je dit... Je l'ai essayé la semaine dernière (avant de commencer ce blogue, d'où le délai... mais c'est pour parler de ce genre de choses que j'ai commencé mon blogue!).

Ma première réaction: dégueulasse! En fait, ce n'était pas mauvais du tout, ce n'était juste pas ce que ça aurait dû être. Ce chef pensait probablement à de la sauce BBQ type Kraft en pot, le genre qui est bon avec des côtelettes de porc. C'est aussi le genre de sauce qu'on vous servira avec du poulet BBQ dans le reste du Canada et aux États-Unis, mais au Québec, on aime notre poulet avec de la sauce style St-Hubert, bon! Et moi la première!

Bref, si vous voulez faire vous-même votre sauce BBQ "Kraft" en pot, ce lien vous donne une super recette (mais un peu longue si vous faites votre sauce demi-glace vous-même). Pour la sauce St-Hubert, je vais continuer d'acheter des sachets pour l'instant...

Case départ

Ça y est, je débute un blogue. Sofiane et Mathieu m'ont donné le goût... De quoi sera-t-il question? De bouffe, bien sûr (ceux et celles qui me connaissent me reconnaîtront bien dans le titre). Probablement aussi d'environnement, et certainement d'autres sujets à l'ordre du jour...